Allan Kardec, le codificateur du spiritualisme

Lyon, capitale de la région Auvergne-Rhône-Alpes, troisième ville de France, existe depuis près de 2000 ans. Connue et reconnue dans le monde entier pour sa gastronomie et ses sites historiques – dont certains sont élus patrimoine culturel de l’humanité par l’UNESCO – elle a également assuré sa place de choix dans les chroniques du christianisme. L’initiative de sa création, en 43 avant JC, est attribuée à un lieutenant de Jules César, Munatius Plancus, sur une colline alors appelée Lugduno (Mont des Lumières). C’est fidèle à la tradition…

Privilégiée par la géographie et la convergence de plusieurs voies romaines importantes, la « Capitale des Gaules » rassemblait déjà une communauté chrétienne considérable et influente aux IIe et IIIe siècles après J.-C. Son sol porte encore les traces du sang d’inoubliables martyrs de l’histoire du christianisme, en particulier de la fragile et courageuse Blandina, personnage d’une des confrontations les plus spectaculaires jamais affrontées entre la perversité physique et la brutalité et le courage indomptable et la dignité morale, vaincue, vaillamment, pour le dernier.

Dans ses paysages est également enregistrée l’émergence d’un des mouvements chrétiens les plus importants du début du IIe millénaire, les Vaudois, disciples de Pedro Valdo, un riche marchand lyonnais qui, à partir de 1175, renonça à ses possessions et commença à prêcher. un retour à la pauvreté et à la simplicité du christianisme apostolique.

L’Inquisition catholique a été créée par le pape Lucius III, en 1184, précisément pour persécuter les Vaudois et d’autres groupes similaires, comme les Cathares (ces derniers originaires de la région Languedoc, près des Pyrénées, dans le sud-ouest de la France), victimes de toutes sortes de violences. persécutions, massacres individuels et collectifs, aussi sanglants que regrettables, encore moins sous prétexte de motivations « chrétiennes ».

Car c’est bien sur ce sol, dans ces terres fécondées par la simplicité chrétienne, par l’admirable bravoure, par la foi robuste de tant de noms vaillants dans l’histoire du CHRISTIANITÉ CHRÉTIENne que le fit réincarner, le 3 octobre, 1804, Hypolite Léon Rivail Denisard , un de ses « disciples les plus lucides », selon les mots d’Emmanuel, dans « Sur le chemin de la lumière, pose les bases de l’ère nouvelle qui s’ouvre alors, avec l’accomplissement de la promesse de la venue du Consolateur  – la restauration du christianisme dans sa pureté originelle ; et l’émergence de la Science de l’Esprit, de la Science du Nouvel Âge – une graine également lancée du Haut vers la Terre au milieu des contradictions de la pensée humaine, au milieu de la nuit du matérialisme et de la religiosité superficielle.

Selon ses biographes, le jeune diplômé arrive à Paris entre 1818 et 1819. En 1823, on le voit déjà traduire de l’anglais et de l’allemand son premier ouvrage, le « Cours d’arithmétique selon la méthode Pestalozzi », sensiblement amélioré par ses observations. Denisard tient à souligner, en frontispice du volume : « Disciple de Pestalozzi ». Le futur Allan Kardec portera avec fierté cette « médaille » de la bonne formation tout au long de sa vie. La moralité, l’amour de l’éducation, l’austérité laborieuse, l’ouverture aux choses nouvelles, le respect des autres et la sagesse pédagogique de son mentor l’accompagneront pour toujours…

Les chers Zêus Wantuil et Francisco Thiesen – auteurs de la plus grande étude biographique jamais réalisée sur le Codificateur – soulignent, avec grand bonheur, l’importance et la permanence de ce lien : « Avec le Cours Pratique et Théorique d’Arithmétique, Hippolyte Léon Denizard Rivail ( sic) débute sa grande mission patriotique et humanitaire comme éducateur et pédagogue émérite en France. Il s’y est imposé comme l’une des plus grandes autorités en matière d’application de la méthode de Pestalozzi. » Dans sa bibliographie, il y a une trace d’au moins 8 autres ouvrages pédagogiques et/ou linguistiques publiés.

Il parlait et écrivait aussi bien l’allemand que le français et, outre l’anglais (déjà mentionné), il maîtrisait également le néerlandais, ainsi que le latin et le grec.

Au cours de cette période, il s’intéresse également au magnétisme et l’étudie de manière disciplinée au cours des 30 années suivantes.
Il épouse sa compagne de vie et de travail, Amélie Gabrielle Boudet, le 6 février 1832, à l’âge de 28 ans.

La richesse des perles de contenu que lui apportèrent les Esprits, lorsqu’il commença à étudier le Spiritisme, est incalculable. Cependant, le mérite de sélectionner les meilleures pièces vous appartient. Ils résultent de votre bagage intellectuel, de votre bon sens, de votre capacité d’analyse et d’appréciation.

Les graines qu’il a plantées ont toutes germé. Tous les points fondamentaux de la Doctrine qu’il a codifiés sont aujourd’hui des lignes de recherche respectées et pertinentes, dans certains des principaux centres de recherche du monde, évoluant rapidement vers leur pleine confirmation par la Science.

L’étude de la réincarnation a fait d’immenses progrès dans la seconde moitié du XXe siècle grâce aux initiatives du Dr Ian Stevenson, de l’Université de Virginie (États-Unis), notamment dans sa Division d’études perceptuelles. Son travail compte aujourd’hui des adeptes sérieux et respectés dans le monde universitaire, comme le prof. Jim B. Tucker, du même centre de recherche.

La Loi du Progrès et de l’Évolution, présentée curieusement avant « L’Origine des Espèces » (1859) de Charles Darwin, dans « Le Livre des Esprits » (1857), notamment dans les questions 540 et 607-a, a une relation directe avec les aspects les plus des études avancées réalisées autour des « Grandes Synthèses Évolutionnaires », inspirant également, au XXIe siècle, des études renommées dans les domaines de la Théorie Générale des Systèmes et des Sciences dites de la Complexité, avec une mention honorable pour les études du prof. Ervin Laszlo, l’un des leaders dans ce domaine d’études, et mis en valeur par son ouvrage « Akastic Field ».

« La charité est l’âme du Spiritisme ; elle résume tous les devoirs de l’homme envers lui-même et envers ses semblables, c’est pourquoi on peut dire qu’il n’y a pas de vrai spirite sans charité. Le domaine de la charité est très vaste ; Elle comprend deux grands pôles qui, à défaut de terminologie particulière, peuvent être désignés par les expressions Bienveillance Charité et Bienveillance Charité.

On comprend aisément la première, qui est naturellement proportionnelle aux ressources matérielles disponibles ; mais la seconde est à la portée de tous, des plus pauvres aux plus riches. Si la bienfaisance est limitée par la force, rien d’autre que la volonté ne pourrait fixer des limites à la bienveillance.

Que faut-il donc pour pratiquer la charité bienveillante ? Aime ton prochain comme toi-même. Or, si vous aimez votre prochain autant que vous-même, vous vous aimerez beaucoup ; nous agirons envers les autres comme nous aimerions que les autres agissent envers nous ; personne ne sera blessé ou blessé, car nous ne voudrions pas qu’ils nous le fassent.

Aimer son prochain, c’est donc abjurer tout sentiment de haine, d’animosité, de rancœur, d’envie, de jalousie, de vengeance, en un mot, tout désir et toute pensée de mal ; c’est pardonner à ses ennemis et rendre le mal par le bien ; c’est être indulgent envers les imperfections de son prochain et ne pas chercher la paille dans l’œil de son prochain, quand on ne voit pas la poutre dans le tien ; c’est cacher ou excuser les fautes d’autrui, au lieu de prendre plaisir à les souligner, par esprit de calomnie ; c’est aussi ne pas s’affirmer aux dépens des autres ; ne cherchez pas à écraser qui que ce soit sous le poids de votre supériorité ; ne méprise personne par orgueil. C’est là la vraie charité bienveillante, la charité pratique, sans laquelle charité est un vain mot ; c’est la charité du vrai spirite, comme du vrai chrétien ; ce sans quoi celui qui dit : Hors la charité il n’y a pas de salut, prononce sa propre condamnation, tant dans ce monde que dans l’autre.

Écoutons, mes amis, écoutons ce doux maître, ce martyr du travail, venu au monde pour nous rappeler le meilleur de nous-mêmes. Que Dieu le bénisse pour toujours, ainsi que le souvenir de son nom.

Paix et bien !

Global Kardec Francophonie – France

Concafras – Brésil

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